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Avoir des enfants aujourd'hui

Dans le monde d'aujourd'hui et les remous en cours et à venir, êtes-vous confiant sur le fait d'avoir ou de vouloir des enfants ?

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35 comments
  • Nop

    Mais je suis pas qualifié : 55 balais.

    Consultons mes filles

    • Aînée (27 ans) : Nop, yikes

    • Cadette (22 ans) : si les conditions sont crédibles, peut-être

    ...Leur confiance en l'avenir est limitée, et donc la perspective de progéniture aussi.

  • Alors c'est cool que moins de personnes aient envie de faire des enfants parce que bon, une population mondiale un peu moins élevée, ça ferait du bien à plein de métriques du bien-être, mais la raison de dire que la situation est pourrie et va empirer, alors qu'on n'a jamais vécu aussi bien, aussi longtemps, et que ça continuera même avec la crise climatique, ça me rend un peu perplexe.

    Je suis né pendant la guerre froide. On pouvait chaque jour se réveiller avec 2 milliards de morts en guise de mise en bouche pour la prochaine. Un de mes grand pères n'avait pas l'eau courante gamin et est né pendant la montée de l'Allemagne nazie.

    Ça a toujours été plus ou moins la merde quand on veut chercher ce qui va pas dans le monde. Y a juste une étrange perte d'optimisme dans l'avenir dans les dernières générations que je trouve étrange.

    Et pour revenir sur la crise climatique, le pire scénario nous ferait revenir deux ou trois générations en arrière. Si vous avez des grands parents en vie, demandez leur s'ils préféreraient ne pas être né que d'avoir utilisé des toilettes sèches gamin.

    • J'ai souvent vu et entendu la comparaison assez facile entre la crise écologique vecue par les jeunes générations actuelles et la vie sous la menace d'un conflit majeur nucléaire vécue par les générations pré - années 90.

      La comparaison est entendable mais complètement bancale de mon point de vue.

      Premièrement, on compare une menace hypothétique "tout ou rien" pour le nucléaire dont le déclenchement depend uniquement de volonté d'une poignée de personnes, avec un fait déjà établi qui va s'aggraver plus ou moins en fonction de la volonté de milliards de personnes.

      Deuxièmement, on compare des conséquences immédiates pour le nucléaire avec des conséquences qui vont se faire sentir sur le long terme par de nombreuses générations.

      Enfin, le fait même d'avoir des conséquences sur de nombreuses générations va entraîner des regressions économiques et societales qui sont plus que simplement revenir deux ou trois générations en arriere : des pertes de production agricole (non-hypothetique malgré le techno-solutionisme), des difficultés économiques (lié à un système d'échange qui se déséquilibre) des migrations de masses (parce que les gens vont pas rester mourir sur place), l'avènement de systèmes politiques autoritaires, etc. En comparaison l'hiver nucléaire tout le monde meurt et c'est terminé.

      La perte d'optimisme se comprend de mon point de vue.

      • Je pense que la perte d'optimisme est le départ et que vous cherchez à justifier les choses en partant de ça.

        des pertes de production agricole (non-hypothetique malgré le techno-solutionisme)

        C'est drôle parce que c'est complètement faux Les rendements agricoles augmentent depuis un siècle et continuent et on a une marge de fou avant que toutes les terres agricoles du monde soient optimisées.

        Alors "techno-solutionisme", d'accord pour pas compter que sur ça, mais nier l'existence du progrès technologique et supposer qu'il va s'arrêter demain, ça me parait pas non plus raisonnable.

        des migrations de masses (parce que les gens vont pas rester mourir sur place)

        Oui, ils vont bouger et partir des terres agricoles, mais l'effet environnemental sera faible comparé à l'exode rural, phénomène qu'on a connu et auquel on a survécu. Ces migrations sont en grande partie internes aux pays. Et les conneries sur les centaines de millions de "réfugiés climatiques" sont le fait de gens peut-être pas mal intentionnés, mais qui en tous cas ont très mal lu les prédictions et leur ont attribué un sens qu'elles n'ont pas.

        l’avènement de systèmes politiques autoritaires

        On a vu pire, bien pire:

        Aidons l'Inde parce que si la plus grosse démocratie du monde tombe dans un régime autoritaire, ça va faire des dégâts, mais non, on n'est en fait pas loin d'un plus haut historique en terme de sociétés libres dans le monde.

        La crise environnementale est un truc à résoudre, mais c'est relou qu'on soit passé d'un "on s'en fout, je veux juste une grosse bagnoles" à "On va tous mourir! Arrêter de faire des enfants, dans 30 ans on bouffe des rats!". Y a pas moyen d'avoir un juste milieu bordel?

    • Hier, j'étais en train de te rédiger un commentaire qui disait à quelque chose prêt la même chose que @[email protected].

      J'ai laissé tombé et puis ce matin j'ai lu tes commentaires. Mine de rien, ça fait plaisir de te voir comme une petite lumière au milieu d'un océan déchaîné. Merci pour l'effort que tu déploies pour faire ressortir du positif dans tout ça.

    • Jai envie d'être d'accord,

      Mon Mais,

      Mais lanthropocène, on était pas aussi avancé,

      Les dégâts et les conséquences du changement climatique n'étaitent pas autant une épée de damoclès par rapport à aujourd'hui ou les conséquences s'enchaînent quand même comparé à avant. Aujourd'hui cest visible en tout cas. Ca se ressent tres fortement, des territoires en Afrique sont inhabitable a cause du changement climatique + pollution des industries minières. Plus on va, plus on créé du réfugié, en cherchant a se barricader d'ailleurs.

      Ou alors en tout cas si cetait vrai avant, cela se ressent bien plus dans nos modes de vies aujourd'hui. Société ou on est sur informé.

      Revenir en arrière résoudrait certainement des choses, et comme tu dis cest pas la mort mais ca ne fait pas rêver surtout.
      Ma génération et celles d'après vivent en gros pour consommer. Tu vis comme ca depuis gamin, cest un leitmotiv depuis gamin, ton environnement en tant que français toblige a consommer pour vivre, littéralement. On vit pour "être heureux", on a pas conscience.
      Et même aujourd'hui celui qui va sur la décroissance est vu comme un " pinguin" , super.

      Donc revenir en arrière oui, mais on ne sait plus faire, et pour pleins de choses, le réalisable est inimaginable aujourd'hui.. Par manque d'envie et perte de savoirs basiques également.

      Petit, ado, adulte, la chance d'avoir fait les etes en campagnes de l'autre cote de la méditerrané ou il faut aller chercher l'eau au puits avec l'âne si cest possible ou a pied, a été ma chance quelque part. Ca me permet d'envisager ce futur obligatoire.

      En gros ca fait pas rêver, et en plus de ca on peut se sentir tellement incapable que l'on se voit face à un mur.

      Les "grands parents" ont vécu a la basique et le reste était du bonus au fil du temps mais ils ne sont sont pas développé avec tout ca, ils ont suivi l'avance ou lont réalisé. Puis ont créés nos conditions d'aujourd'hui ou maintenant on ne peut plus ignorer les dégâts adjacents à la société de consommation globalement.

      Édit : je pars tellement en live suite a un com, que tu peux me taxer de complotiste, tant pis j'accepte. Je tend le bâton mais sérieux , période de fou.

      • Les dégâts et les conséquences du changement climatique n’étaitent pas autant une épée de damoclès par rapport à aujourd’hui

        La 3e guerre mondiale et la menace d'un hiver nucléaire, les gens qui se creusent des bunkers, c'est de la gnognotte?

        Ca se ressent tres fortement, des territoires en Afrique sont inhabitable a cause du changement climatique + pollution des industries minières. Plus on va, plus on créé du réfugié, en cherchant a se barricader d’ailleurs.

        Tu sais quel était le sujet humanitaire dans les années 60? La Chine. La famine du milliard d'habitants, la catastrophe annoncée. Les migrations annoncées sont à 90% internes aux pays, sont principalement ce que nous on a appelé l'exode rural. Les migrations environnementales ne représenteront pas l'exode massif de l'Afrique subsaharienne que les marchands de peur nous vendent. Lis ce que UNHCR, l'agence de l'ONU qui gère les réfugiés, et qui ne mâche pas ses mots sur les catastrophes, dit à ce sujet.

        Si les conséquences du changement climatique t'inquiètent, je te propose un remède similaire: lis les compte-rendu du GIEC. La catastrophe: faudra payer un peu plus pour l'électricité et les trucs commandés sur aliexpress, faudra à un moment consacrer quelques mois soit de salaire à te payer un véhicule électrique soit à t'organiser pour t'en passer. Mais même pendant la transition, peu de génération dans l'histoire auront vécu aussi confortablement.

        mais ca ne fait pas rêver surtout.

        Oui, c'est un problème de perception.

        Alors arrêtez d'être doomers! Oui c'est le rêve qui fait défaut, les futurs dystopiques ont gagné mais personne ne se pose la question de ce qui se passe une fois la transition énergétique finie, avec une énergie renouvelable et abondante (si si) et un âge d'or sans comparaison avec les 30 glorieuses qui nous attend.

        Comme tu le dis, c'est triste pour nous à qui on a dit que le bonheur c'était la consommation irréfléchie, mais nos gamins n'auront pas ça si on fait un minimum gaffe (et perso c'est pas ce que j'ai eu, j'ai toujours été mis en garde sur l'inutilité de plein de consos absurdes donc je sais que c'est possible)

    • Alors OK, vous aviez peur des bombes atomiques, c'était terrible. Maintenant on a le réchauffement climatique qui arrive papy. A côté de ça un holocauste nucléaire c'est du gâteau. Mais merci pour les leçons.

      Si les boomers pouvaient nous laisser régler nos problèmes ça serait pas du luxe, plutôt que de nous rejouer le fascisme parce que c'était mieux avant...

  • Honnêtement, c'est pas évident.

    Dans mon cas, le plus gros problème c'est le combo difficulté d'accès au logement et changement climatique. Je n'ai pas envie de m'endetter sur 20 ans pour un bien qui sera dans un endroit inhabitable quand j'aurai fini de le payer, et je n'ai pas envie que mes enfants soient des réfugiés climatiques.

    • C'est ce que j'entends aussi de plusieurs de mes neveux et nièces aussi (15 à 23 ans).

      Personnellement, on a toujours aimé les enfants de façon générale, mais on n'a jamais senti le besoin de produire les nôtres...
      Ma copine travaille en CPE (genre de garderie publique) 9h par jour avec 9 ptits pouts de 2-3 ans, elle a peut-être plus d'enfants que plusieurs parents.

      Nous avons fait ce choix de ne pas avoir d'enfants il y a longtemps et on s'est souvent frotté à la famille étendue qui malgré son bon vouloir, peut devenir insultante dans ses propos et dans le remise en question de nos choix.

      Rien de bien grave, mais ça devient tannant de se faire dire pendant des années:

      • ah tu va voir tu vas changer d'idée
        • non
      • l'horloge biologique de ta blonde va sonner pi t'auras pas le choix
        • ouatte de phoque, quel commentaire misogyne
      • mais quel est le but de ta vie si tu ne peux pas continuer ta lignée et leur laisser tes gènes
        • ah oui le sang sacré, si je donnais à une banque de sperme, ça t'aiderait à dormir?
      • t'es égoïste d ene pas avoir d'enfants
        • ah, euh, merci? T'as goûté à la tarte?
      • suivi de: mais qui va prendre soin de toi quand tu seras vieux?
        • Hey batman, si c'est ta principale raison pour avoir des enfants... de pouvoir manipuler émotionnellement tes enfants pour qu'on s'occupe de toi... oof, et c'estmoi l'égoïste 😬

      Je dois dire que c'était une minorité de gens qui tenaient ces propos, mais ils étaient généralement assez bruyants.

      Bref, maintenant dans ces occasions là (plus rares maintenant), on ne se gêne pas pour défendre ardemment les plus jeunes dans leurs choix, quels qu'ils soient.

  • Je suis très pessimiste sur l'avenir mais on a fait le choix avec ma compagne d'avoir 2 enfants.

    Je me suis posé la question :

    • Malgré le contexte de l'effondrement de notre société est ce que la vie vaut le coup d'être vécu ?
    • Est il possible d'avoir des moments de bonheur dans ce contexte et d'être heureux ?

    Je connait pas la réponse mais je pense que oui, la vie vaut le coup d'être vécu et je suis heureux de pouvoir partager ça avec mes deux garçons.

  • J'en veux pas, pour les raisons cités dans les différents commentaires, vasectomie en très grande réflexion.

  • Je ne mettrai jamais une personne enceinte de ma vie car j'estime que ce serait une condamnation pour cet enfant compte tenu du monde dans lequel on vit, pas besoin de citer d'éléments spécifiques.

    Mais si je finissais quand même un jour par changer d'avis, aussi improbable que cela soit, j'adopterais, car j'estime qu'il y a déjà assez d'enfants sans parents dans ce monde.

  • J'étais résolument contre quand j'ai commencé à y réfléchir, pour les arguments habituels que l'on connait toustes. Et puis je me suis laissé convaincre par celle qui partage ma vie et qui m'a dit "non mais on en fera des ptit.es radicaux-eco-feministes qui brûleront l'État" et ça a achevé de me convaincre

    Plus sérieusement, le point intéressant c'est de savoir si avoir des enfants que l'on accompagne dans l'éducation soi-même versus les enfants "des autres" dans la perspective de construire une société solidaire, égalitaire dans la considération et l'amour reçu, qui décide ensemble de ce qui doit être fait, etc... dans un environnement de plus en plus invivable. Et je pense qu'avoir de futur zado-wokistes c'est plutôt pas mal dans le rapport de force.

    @france

  • Sans nier qu'il y a des raisons de s'inquiéter pour l'avenir, j'aime bien dédramatiser en pensant qu'à peu près toutes les générations ont considéré que l'apocalypse était pour très bientôt, et que Socrate trouvait vraiment craignos cette tendance des djeuns à vouloir lire. Après c'est facile à dire pour moi, bobo citadin, j'en ai conscience.

    • Ici ce sont ps des jeunes qui annoncent la fin d'un monde. Mais des scientifiques dont c'est le métier.

  • Pas confiant du tout non, à vrai dire je n'en sais rien de si je voudrais avoir des enfants ou pas. Et je pense surtout que je suis beaucoup trop jeune, je veux attendre au moins 5 à 10 ans. Mais ça m'intéresse beaucoup de lire vos points de vue du coup.

  • Vu ce qui nous attend juste pour 2024 avec la zone pacifique qui devient une poudrière, sans parler du changement climatique, le moyen orient, les conservateurs débiles qui popent comme des champignons partout, je me dis que pour vouloir et avoir un nouveau né en 2024, faut être sacrément égoïste vu la poubelle que l’on va leur laisser. Après, c’est l’hôpital qui se moque de la charité, j’ai des enfants et je vis avec quelqu’un qui a un très grand sens de culpabilité car il s’est reproduit.

    • La violence, 😅
      Le moyen orient sur le meme plan que les conservateurs et le changement climatique 🤐

  • Avec ma copine on est d'accord sur le fait de ne pas en avoir. Plusieurs raisons:

    • Elle est TDAH et moi TSA, c'est le genre de trait qui peuvent se passer par l'hérédité et ça nous a tous les deux bien pourri la vie
    • Le point précédent rendrait la parentalité beaucoup plus compliquée pour nous (comment gérer un enfant quand toi même tu es en crise)
    • Les raisons propres à ma copine sont toutes un truc en elles-mêmes (complications de grossesse, etc.)
    • La quantité de responsabilités en plus (élever un enfant qui soit un membre "productif" de la société, etc.)
    • Les externalités (coûts pour élever un enfant, si ton enfant a un handicap ou une maladie, si ton enfant se révèle être une ordure, etc.)
    • Mettre au monde un individu en voyant assez clairement que le monde actuel se dirige droit vers une catastrophe, qu'elle soit économique, politique ou climatique.

    C'est les principaux points, y en a d'autres mais la liste risque d'être longue.

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