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Avoir des enfants aujourd'hui

Dans le monde d'aujourd'hui et les remous en cours et à venir, êtes-vous confiant sur le fait d'avoir ou de vouloir des enfants ?

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  • Alors c'est cool que moins de personnes aient envie de faire des enfants parce que bon, une population mondiale un peu moins élevée, ça ferait du bien à plein de métriques du bien-être, mais la raison de dire que la situation est pourrie et va empirer, alors qu'on n'a jamais vécu aussi bien, aussi longtemps, et que ça continuera même avec la crise climatique, ça me rend un peu perplexe.

    Je suis né pendant la guerre froide. On pouvait chaque jour se réveiller avec 2 milliards de morts en guise de mise en bouche pour la prochaine. Un de mes grand pères n'avait pas l'eau courante gamin et est né pendant la montée de l'Allemagne nazie.

    Ça a toujours été plus ou moins la merde quand on veut chercher ce qui va pas dans le monde. Y a juste une étrange perte d'optimisme dans l'avenir dans les dernières générations que je trouve étrange.

    Et pour revenir sur la crise climatique, le pire scénario nous ferait revenir deux ou trois générations en arrière. Si vous avez des grands parents en vie, demandez leur s'ils préféreraient ne pas être né que d'avoir utilisé des toilettes sèches gamin.

    • J'ai souvent vu et entendu la comparaison assez facile entre la crise écologique vecue par les jeunes générations actuelles et la vie sous la menace d'un conflit majeur nucléaire vécue par les générations pré - années 90.

      La comparaison est entendable mais complètement bancale de mon point de vue.

      Premièrement, on compare une menace hypothétique "tout ou rien" pour le nucléaire dont le déclenchement depend uniquement de volonté d'une poignée de personnes, avec un fait déjà établi qui va s'aggraver plus ou moins en fonction de la volonté de milliards de personnes.

      Deuxièmement, on compare des conséquences immédiates pour le nucléaire avec des conséquences qui vont se faire sentir sur le long terme par de nombreuses générations.

      Enfin, le fait même d'avoir des conséquences sur de nombreuses générations va entraîner des regressions économiques et societales qui sont plus que simplement revenir deux ou trois générations en arriere : des pertes de production agricole (non-hypothetique malgré le techno-solutionisme), des difficultés économiques (lié à un système d'échange qui se déséquilibre) des migrations de masses (parce que les gens vont pas rester mourir sur place), l'avènement de systèmes politiques autoritaires, etc. En comparaison l'hiver nucléaire tout le monde meurt et c'est terminé.

      La perte d'optimisme se comprend de mon point de vue.

      • Je pense que la perte d'optimisme est le départ et que vous cherchez à justifier les choses en partant de ça.

        des pertes de production agricole (non-hypothetique malgré le techno-solutionisme)

        C'est drôle parce que c'est complètement faux Les rendements agricoles augmentent depuis un siècle et continuent et on a une marge de fou avant que toutes les terres agricoles du monde soient optimisées.

        Alors "techno-solutionisme", d'accord pour pas compter que sur ça, mais nier l'existence du progrès technologique et supposer qu'il va s'arrêter demain, ça me parait pas non plus raisonnable.

        des migrations de masses (parce que les gens vont pas rester mourir sur place)

        Oui, ils vont bouger et partir des terres agricoles, mais l'effet environnemental sera faible comparé à l'exode rural, phénomène qu'on a connu et auquel on a survécu. Ces migrations sont en grande partie internes aux pays. Et les conneries sur les centaines de millions de "réfugiés climatiques" sont le fait de gens peut-être pas mal intentionnés, mais qui en tous cas ont très mal lu les prédictions et leur ont attribué un sens qu'elles n'ont pas.

        l’avènement de systèmes politiques autoritaires

        On a vu pire, bien pire:

        Aidons l'Inde parce que si la plus grosse démocratie du monde tombe dans un régime autoritaire, ça va faire des dégâts, mais non, on n'est en fait pas loin d'un plus haut historique en terme de sociétés libres dans le monde.

        La crise environnementale est un truc à résoudre, mais c'est relou qu'on soit passé d'un "on s'en fout, je veux juste une grosse bagnoles" à "On va tous mourir! Arrêter de faire des enfants, dans 30 ans on bouffe des rats!". Y a pas moyen d'avoir un juste milieu bordel?

        • Je pense que la perte d'optimisme est le départ et que vous cherchez à justifier les choses en partant de ça.

          Absolument pas. La perte d'optimisme est une conséquence de la prise de conscience plus ou moins généralisée de l'avenir écologique car plus médiatisé et donc mieux connu en moyenne. Mais la perte d'optimisme ne se justifie pas que pas ça. Je pense que le passage de "chute du mur de berlin, fin de l'histoire on ne peut que prosperer" -> menace terroriste années 2000 puis 2010 + crises économiques plus ou moins impactante + retour de la guerre en Europe + Internet, outil utopique de liberté qui devient quelque chose de bizarre ; ne peut que créer un sentiment de perte de confiance en l'avenir.

          Attention, je ne dis pas que c'est inéluctable et que "il faut arrêter de faire des enfants et que on va tous mourir". Je dis juste qu'il y a une appréhension vis-a-vis d'un avenir qui sera très différent de ce aurait pu attendre initialement et qui empêche les gens de se projeter.

          Bon après on peut discuter sur les pertes de rendement agricole lié à la crise écologique mais ce qu'on voit sur la courbe du taux de production par hectare c'est qu'en France on est sur un plateau (convergence vers un optimal) et que ca nous empêche pas de perdre entre 10 et 20% de production agricole à chaque fois qu'on à une canicule, qui sont de plus en plus fréquentes. Donc on aura une perte de production in fine. À l'echelle mondiale ca sera pareil, même si je suis d'accord il reste des marges de production dont on ne connait pas la nature (ex: la marge de production au Brésil ou en Afrique est-elle la même que celle qu'on a pu avoir compte tenu que ces zones géographiques font être très impacté par les modifications des cycles de l'eau et de l'augmentation moyenne des températures)

          Pour finir, c'est justement parce qu'il y a déjà eu des choses équivalente (gouvernement authoritaires, migrations, etc...) qui fait qu'il y a une appréhension de l'avenir. Donc oui il y a eu pire, mais non c'est pas parce qu'il y a eu pire qu'on peut accepter de revenir vers ces situations sans broncher.

          Ps : les centaines de millions de réfugiés climatiques ne sont pas des conneries, c'est appuyé notamment par le GIEC et les nations unies : https://www.oxfamfrance.org/migrations/vers-une-augmentation-croissante-du-nombre-de-refugies-climatiques/

        • Euh si tu bouges du sud de la France pour aller a Lille, même si cest "interne", ca fait de toi un réfugie climatique.

          Même si cest interne, le lillois ou le calaisiens aira peur de voir arriver ses compères. Et il sera racistes envers les arabes et noirs mais également envers les marseillais, lyonnais que sais je.

          Après sinon pour les sociétés démocratiques LMAO. On ne peut nier le virage autoritaire, et considéré l'Inde comme un pays démocratique sain, je pense que cest osé également.

        • Je pense que la perte d'optimisme est le départ et que vous cherchez à justifier les choses en partant de ça.

          Absolument pas. La perte d'optimisme est une conséquence de la prise de conscience plus ou moins généralisée de l'avenir écologique car plus médiatisé et donc mieux connu en moyenne. Mais la perte d'optimisme ne se justifie pas que pas ça. Je pense que le passage de "chute du mur de berlin, fin de l'histoire on ne peut que prosperer" -> menace terroriste années 2000 puis 2010 + crises économiques plus ou moins impactante + retour de la guerre en Europe + Internet, outil utopique de liberté qui devient quelque chose de bizarre ; ne peut que créer un sentiment de perte de confiance en l'avenir.

          Attention, je ne dis pas que c'est inéluctable et que "il faut arrêter de faire des enfants et que on va tous mourir". Je dis juste qu'il y a une appréhension vis-a-vis d'un avenir qui sera très différent de ce aurait pu attendre initialement et qui empêche les gens de se projeter.

          Bon après on peut discuter sur les pertes de rendement agricole lié à la crise écologique mais ce qu'on voit sur la courbe du taux de production par hectare c'est qu'en France on est sur un plateau (convergence vers un optimal) et que ca nous empêche pas de perdre entre 10 et 20% de production agricole à chaque fois qu'on à une canicule, qui sont de plus en plus fréquentes. Donc on aura une perte de production in fine. À l'echelle mondiale ca sera pareil, même si je suis d'accord il reste des marges de production dont on ne connait pas la nature (ex: la marge de production au Brésil ou en Afrique est-elle la même que celle qu'on a pu avoir compte tenu que ces zones géographiques font être très impacté par les modifications des cycles de l'eau et de l'augmentation moyenne des températures)

          Pour finir, c'est justement parce qu'il y a déjà eu des choses équivalente (gouvernement authoritaires, migrations, etc...) qui fait qu'il y a une appréhension de l'avenir. Donc oui il y a eu pire, mais non c'est pas parce qu'il y a eu pire qu'on peut accepter de revenir vers ces situations sans broncher.

          Ps : les centaines de millions de réfugiés climatiques ne sont pas des conneries, c'est appuyé notamment par le GIEC et les nations unies : https://www.oxfamfrance.org/migrations/vers-une-augmentation-croissante-du-nombre-de-refugies-climatiques/

          • Bon après on peut discuter sur les pertes de rendement agricole lié à la crise écologique mais ce qu’on voit sur la courbe du taux de production par hectare c’est qu’en France on est sur un plateau

            En France on a assez de bouffe et une population stable, une population paysanne qui diminue. Il n'y a aucune raison d'améliorer les rendements. Au niveau du monde, la production continue:

            Ps : les centaines de millions de réfugiés climatiques ne sont pas des conneries, c’est appuyé notamment par le GIEC et les nations unies : https://www.oxfamfrance.org/migrations/vers-une-augmentation-croissante-du-nombre-de-refugies-climatiques/

            Dans ce cas trouve une source du GIEC ou de l'ONU qui cite sa méthodo. J'ai fait l'exercice (ça prend des heures je suis au taff là) et à chaque fois que tu remontes d'un cran vers la source scientifique, tu te rends compte qu'un "détail" a été enlevé. Selon ton article:

            21,5 millions de personnes ont été déplacées chaque année de force, à cause de catastrophes telles que des inondations, des tempêtes, des incendies ou des températures extrêmes.

            Je fais sûrement partie du nombre. En 2019 j'habitais pile sur la trajectoire de Hagibis. On nous a demandé d'évacuer pour une nuit au gymnase. On l'a pas fait car on avait une des rares maisons solides du village, mais plusieurs voisins menacés par des glissements de terrain ont pris l'option, et une place était prévue pour nous. Ce sont selon les définitions utilisées pour faire ces gros nombres, des "migrants environnementaux". Tu sais ce qui est un migrant environnemental aussi? Un enfant d'agriculteur qui va chercher du boulot à la ville parce qu'il n'y en a plus à la ferme.

            Le diable est dans les détails et il y en a beaucoup dans la fabrication de ces nombres.

    • Hier, j'étais en train de te rédiger un commentaire qui disait à quelque chose prêt la même chose que @[email protected].

      J'ai laissé tombé et puis ce matin j'ai lu tes commentaires. Mine de rien, ça fait plaisir de te voir comme une petite lumière au milieu d'un océan déchaîné. Merci pour l'effort que tu déploies pour faire ressortir du positif dans tout ça.

    • Jai envie d'être d'accord,

      Mon Mais,

      Mais lanthropocène, on était pas aussi avancé,

      Les dégâts et les conséquences du changement climatique n'étaitent pas autant une épée de damoclès par rapport à aujourd'hui ou les conséquences s'enchaînent quand même comparé à avant. Aujourd'hui cest visible en tout cas. Ca se ressent tres fortement, des territoires en Afrique sont inhabitable a cause du changement climatique + pollution des industries minières. Plus on va, plus on créé du réfugié, en cherchant a se barricader d'ailleurs.

      Ou alors en tout cas si cetait vrai avant, cela se ressent bien plus dans nos modes de vies aujourd'hui. Société ou on est sur informé.

      Revenir en arrière résoudrait certainement des choses, et comme tu dis cest pas la mort mais ca ne fait pas rêver surtout.
      Ma génération et celles d'après vivent en gros pour consommer. Tu vis comme ca depuis gamin, cest un leitmotiv depuis gamin, ton environnement en tant que français toblige a consommer pour vivre, littéralement. On vit pour "être heureux", on a pas conscience.
      Et même aujourd'hui celui qui va sur la décroissance est vu comme un " pinguin" , super.

      Donc revenir en arrière oui, mais on ne sait plus faire, et pour pleins de choses, le réalisable est inimaginable aujourd'hui.. Par manque d'envie et perte de savoirs basiques également.

      Petit, ado, adulte, la chance d'avoir fait les etes en campagnes de l'autre cote de la méditerrané ou il faut aller chercher l'eau au puits avec l'âne si cest possible ou a pied, a été ma chance quelque part. Ca me permet d'envisager ce futur obligatoire.

      En gros ca fait pas rêver, et en plus de ca on peut se sentir tellement incapable que l'on se voit face à un mur.

      Les "grands parents" ont vécu a la basique et le reste était du bonus au fil du temps mais ils ne sont sont pas développé avec tout ca, ils ont suivi l'avance ou lont réalisé. Puis ont créés nos conditions d'aujourd'hui ou maintenant on ne peut plus ignorer les dégâts adjacents à la société de consommation globalement.

      Édit : je pars tellement en live suite a un com, que tu peux me taxer de complotiste, tant pis j'accepte. Je tend le bâton mais sérieux , période de fou.

      • Les dégâts et les conséquences du changement climatique n’étaitent pas autant une épée de damoclès par rapport à aujourd’hui

        La 3e guerre mondiale et la menace d'un hiver nucléaire, les gens qui se creusent des bunkers, c'est de la gnognotte?

        Ca se ressent tres fortement, des territoires en Afrique sont inhabitable a cause du changement climatique + pollution des industries minières. Plus on va, plus on créé du réfugié, en cherchant a se barricader d’ailleurs.

        Tu sais quel était le sujet humanitaire dans les années 60? La Chine. La famine du milliard d'habitants, la catastrophe annoncée. Les migrations annoncées sont à 90% internes aux pays, sont principalement ce que nous on a appelé l'exode rural. Les migrations environnementales ne représenteront pas l'exode massif de l'Afrique subsaharienne que les marchands de peur nous vendent. Lis ce que UNHCR, l'agence de l'ONU qui gère les réfugiés, et qui ne mâche pas ses mots sur les catastrophes, dit à ce sujet.

        Si les conséquences du changement climatique t'inquiètent, je te propose un remède similaire: lis les compte-rendu du GIEC. La catastrophe: faudra payer un peu plus pour l'électricité et les trucs commandés sur aliexpress, faudra à un moment consacrer quelques mois soit de salaire à te payer un véhicule électrique soit à t'organiser pour t'en passer. Mais même pendant la transition, peu de génération dans l'histoire auront vécu aussi confortablement.

        mais ca ne fait pas rêver surtout.

        Oui, c'est un problème de perception.

        Alors arrêtez d'être doomers! Oui c'est le rêve qui fait défaut, les futurs dystopiques ont gagné mais personne ne se pose la question de ce qui se passe une fois la transition énergétique finie, avec une énergie renouvelable et abondante (si si) et un âge d'or sans comparaison avec les 30 glorieuses qui nous attend.

        Comme tu le dis, c'est triste pour nous à qui on a dit que le bonheur c'était la consommation irréfléchie, mais nos gamins n'auront pas ça si on fait un minimum gaffe (et perso c'est pas ce que j'ai eu, j'ai toujours été mis en garde sur l'inutilité de plein de consos absurdes donc je sais que c'est possible)

        • Non cest pas de la gnognotte. Et a titre purement personnel ca m'inquiète bien plus.

          Je partage la majorite de ton post initial et ta réponse.

          Cest juste que finalement je pense quelque part comme toi, sur ton dernier parapgraphe. Mais mon post explique pourquoi ce "juste" revenir en arrière n'est pas finalement un "juste". Tres maladroitement.

          Je ne sais pas si tu mas compris.

          Je dis on, et parle a l'échelle de ma société et génération. Cest mon constat sur le pourquoi de l'échec et cette perte d'optimisme.

          Mon rant, Tu me dis de lire, mais justement on ne veut pas s'informer etc, et voir que les solutions sont la. D'où mon constat d'échec sur l'échec qui créé la peur de procréer.

          Mais non cest pas le changement climatique qui memerde. A mon échelle individuelle je ne suis pas dépendant de aliexpress pour un bonheur que jai pas de toute façon.

          Même si ca marrange tres bien de pas vouloir de gosses du coup et que je peux m'en servir pour argument.

    • Alors OK, vous aviez peur des bombes atomiques, c'était terrible. Maintenant on a le réchauffement climatique qui arrive papy. A côté de ça un holocauste nucléaire c'est du gâteau. Mais merci pour les leçons.

      Si les boomers pouvaient nous laisser régler nos problèmes ça serait pas du luxe, plutôt que de nous rejouer le fascisme parce que c'était mieux avant...

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