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www.francetvinfo.fr Emplois fictifs : François Fillon propose de verser près de 700 000 euros à l'Assemblée nationale

Il s'agit de la somme que les époux Fillon ont été condamnés à verser solidairement en 2022 lors du procès en appel, en dommages et intérêts.

François Fillon propose de verser près de 700 000 euros à l'Assemblée nationale, plusieurs mois après l'arrêt de la Cour de cassation qui avait jugé définitive sa culpabilité dans l'affaire des emplois fictifs de son épouse Pénélope[...]

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www.mediapart.fr Matignon et l’Assemblée ouvrent leurs portes à un curieux néo-assureur

La start-up Alan, entreprise chouchoutée par le chef de l’État, va fournir la complémentaire santé des agents de ces institutions symboliques. Les mutuelles classiques ont perdu ces marchés au profit…

Matignon et l’Assemblée ouvrent leurs portes à un curieux néo-assureur

Morceaux intéréssant :

> Soudainement, on mesure l’onde de choc de la réforme de la protection sociale complémentaire (PSC) entrée en vigueur par un décret pris le 22 avril 2022, mais à laquelle pas grand monde n’avait pris garde. Jusque-là, les fonctionnaires adhéraient individuellement à la mutuelle de leur choix. Mais, par des traditions sociales bien installées, le système consolidait les grandes mutuelles historiques [...]Mais avec la réforme de 2022, tout a changé. Au plus tard à compter du 1er janvier 2026, les 5,5 millions de fonctionnaires français (État, collectivités territoriales, hôpitaux) devront être couverts par le biais non pas d’une adhésion individuelle mais par celui d’un contrat collectif. En somme, le système public a été aligné sur le système privé.

>es succès ont surpris les spécialistes du secteur car il est de notoriété publique que le modèle économique du néo-assureur est fragile et que sa pérennité n’est pas assurée. Le fort développement de la société a en effet généré des pertes comptables très importantes. Celles-ci ont ainsi atteint 72 millions d’euros en 2022, puis 59 millions d’euros en 2023. Plus largement, les comptes font état au niveau du groupe Alan de fonds propres libres de 191,7 millions d’euros, pour des capitax « levés » (capital social et prime d’émission lors des levées de fonds) de 441,6 millions d’euros, soit une perte cumulée sur sept ans (2017-2023) de l’ordre de 250 millions d’euros. [...]En clair, plus le groupe accumule les pertes, plus il doit y faire face en multipliant les levées de fonds.

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Assemblée nationale : un hommage sera rendu à Philippine, mais pas aux deux Français tués au Liban, les députés Insoumis "en colère"

www.lindependant.fr Assemblée nationale : un hommage sera rendu à Philippine, mais pas aux deux Français tués au Liban, les députés Insoumis "en colère"

L’Assemblée nationale observera une minute de silence, ce mardi 1er octobre, après-midi en hommage à Philippine, jeune étudiante tuée il y a dix jours à Paris, mais ne fera pas de même pour les deux Français tués au...

Assemblée nationale : un hommage sera rendu à Philippine, mais pas aux deux Français tués au Liban, les députés Insoumis "en colère"

[...]

"J’avais demandé qu’une minute de silence soit organisée en hommage aux deux Français tués" ces derniers jours par les bombardements de l’armée israélienne, a déclaré Mathilde Panot en conférence de presse.

"Cet hommage a été refusé par la présidente de l’Assemblée" Yaël Braun-Pivet, "prétextant que cet après-midi il y aurait déjà un hommage à Philippine", a ajouté la cheffe des députés LFI.

"Nous avons dit que nous étions favorables à cet hommage à Philippine", tout en réclamant "qu’en plus il y avait un hommage aux 103 femmes qui sont mortes de féminicide d’ores et déjà cette année", a poursuivi Mme Panot.

Mais "cela ne peut pas expliquer qu’il n’y ait pas d’hommage pour nos deux compatriotes qui sont morts au Liban", a-t-elle insisté, rapportant que Mme Braun-Pivet "a osé dire […] que les minutes de silence étaient réservées aux grands moments d’émotion nationale".

Le Liban, "avec un million de personnes déplacées" et plusieurs centaines de morts, "cela ne provoque pas d’émotion dans le pays apparemment", a déploré Mme Panot, reflétant "à quel point cette décision (la) met en colère".

[...]

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"JE HAIS LA FRANCE" MÉLENCHON A-T-IL VRAIMENT DIT ÇA ?

L'actualité déprimante, avec du sourire en plus.

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Vidéo de 2'20 qui rappelle que le RN vote contre les mesures luttant contre les violences sexistes et sexuelles

(Hugo Mazouz pour ceux qui le cherchent)

Vote au Parlement européen pour condamner la Pologne qui interdit l'IVG: https://howtheyvote.eu/votes/125483

> Au Parlement européen, le RN s’est d’abord opposé à plusieurs reprises à l’accès à l’avortement. Les 23 élus du parti d’extrême droite votent ainsi contre une résolution visant à condamner la Pologne, qui interdit quasi totalement l’IVG, en novembre 2020. Aucun eurodéputé RN ne vote également pour l’inscription du droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE en avril 2024. Ces derniers s’abstiennent en grande majorité.

> Les eurodéputés RN s’abstiennent également sur les textes concernant les violences faites aux femmes. En mai 2023, le groupe de Jordan Bardella s’abstient sur la ratification de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique.

> Un mois plus tard, une résolution est adoptée sur le harcèlement sexuel avec notamment le but de traiter avec plus de transparence les cas de harcèlement au Parlement. Là encore, aucun élu RN ne vote pour. « Le texte se cantonne à proposer des formations obligatoires sur le harcèlement sexuel aux députés européens, formations dont le contenu est marqué par le wokisme », estime Jordan Bardella, qui s’abstient. En 2021, la quasi-totalité des eurodéputés RN avait déjà voté contre un texte visant à créer des formations contre le harcèlement sexuel au sein des institutions de l’UE.

> Sur l’égalité femmes hommes au travail, le Rassemblement national s’oppose également à des avancées. En 2020, les eurodéputés RN votent en majorité contre une résolution rappelant l’écart de salaire entre les femmes et les hommes. « La proposition de résolution est totalement chargée d’un fond idéologique que je ne peux soutenir », défend Jordan Bardella. En 2024, les élus RN votent à nouveau en majorité contre la mise en place de normes pour promouvoir l’égalité des chances entre les femmes et les hommes.

> Ainsi, les eurodéputés français issus du RN « s’abstiennent voire s’opposent à des thématiques [...] comme l’égalité professionnelle et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles », relève l’association féministe Equipop, dans un rapport publié à la mi-mai.

https://www.elle.fr/Societe/News/Comment-le-RN-s-est-oppose-aux-droits-des-femmes-et-LGBT-au-Parlement-europeen-comme-francais-4240831

> Enfin, sur le plan économique, on observe que les députés RN n’ont jamais voté la moindre directive pour renforcer l’autonomie et l’égalité professionnelle des femmes. En 2023, lors d’une proposition de loi visant à renforcer l’accès des femmes aux responsabilités dans la fonction publique, 35 députés RN avaient voté contre et un s’était abstenu. La loi visait pourtant à accélérer la féminisation de la haute fonction publique en portant à 50 % le quota obligatoire de primo-nominations féminines et instaurait un index de l’égalité professionnelle dans la fonction publique. De même, en mai 2023 au Parlement européen, les eurodéputés du RN avaient choisi de s’abstenir ou avaient voté contre la directive européenne sur « la transparence et l’égalité des rémunérations » qui vise à appliquer l’égalité de salaires entre femmes et hommes pour un travail identique ou de même valeur.

https://theconversation.com/droits-des-femmes-comment-le-rn-le-nfp-et-ensemble-se-positionnent-ils-233595

Rapport Equipop: https://equipop.org/wp-content/uploads/2024/05/Rapport-Quand-lextreme-droite-avance-les-droits-des-femmes-reculent-Equipop.pdf

Pour 2022 et le milliard, il semble que c'était une mesure de campagne de JLM pendant la présidentielle:

> La France Insoumise fait de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles l’une de ses priorités, en y allouant un budget de taille : 1 milliard d’euros pour les éradiquer. Un montant conséquent, également promis par les principaux candidats de la gauche : Yannick Jadot, Anne Hidalgo et Fabien Roussel*.

https://www.radiofrance.fr/franceinter/violences-faites-aux-femmes-que-proposent-les-candidats-a-l-election-presentielle-4860239

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Patrick Hetzel nommé ministre de la Recherche : « On devrait en rire, mais c’est tellement loin d’être drôle »

www.nouvelobs.com Patrick Hetzel nommé ministre de la Recherche : « On devrait en rire, mais c’est tellement loin d’être drôle »

Pour Arnaud Saint-Martin, sociologue des sciences et député LFI de Seine-et-Marne, la nomination du nouveau ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche est une aberration, hélas, très prévisible.

Patrick Hetzel nommé ministre de la Recherche : « On devrait en rire, mais c’est tellement loin d’être drôle »

>Cadre historique de feu l’UMP, déjà compagnon de route de Michel Barnier pendant les primaires de la droite en 2022

>ancien conseiller « éducation et enseignement supérieur et recherche » de François Fillon

>il n’a [...] pas voté la motion de censure déposée par le groupe minoritaire Liot après le 49-3 sur les retraites, et qu’il s’est réjoui de la loi « immigration » lepéno-compatible de Gérald Darmanin.

>a tenu des positions à la limite du complotisme sur l’hydroxychloroquine raoultienne, les vaccins anti-Covid, ou le port du masque. Il est assez complaisant pour soutenir l’homéopathie.

>Ses positions conservatrices l’ont mené à voter contre la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie et les soins palliatifs (loi qui, aujourd’hui, fait pourtant consensus).

>Il a voté contre la loi sur la constitutionnalisation de l’IVG déposée par Mathilde Panot en 2022, et il a aussi contribué à déposer des centaines d’amendements visant purement à saboter une proposition de loi socialiste en 2021, qui prévoyait l’allongement du délai d’IVG de douze à quatorze semaines.

>il a également pris fait et cause pour la Manif pour tous, comme beaucoup d’autres ministres de ce gouvernement obscurantiste, et a voté contre la loi sur le mariage pour tous en 2013.

>le député du Bas-Rhin a essayé, par voie d’amendement, de freiner l’interdiction des thérapies de conversion, en interdisant aux associations LGBTQIA+ de se constituer partie civile.

>le député Hetzel a demandé la création d’une commission d’enquête sur « l’entrisme idéologique et les dérives islamogauchistes dans l’enseignement supérieur ».

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Démarrage de l'EPR de Flamanville : le pari à haut risque de l'autorisation - CRIIRAD (15/05/2024 )

www.criirad.org 15/05/2024 - Démarrage de l'EPR de Flamanville : le pari à haut risque de l'autorisation - CRIIRAD

Sans surprise, le 7 mai 2024, l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) a autorisé le démarrage de l’EPR de Flamanville. Dès le […]

15/05/2024 - Démarrage de l'EPR de Flamanville : le pari à haut risque de l'autorisation - CRIIRAD

>Malgré l’euphorie de certains, la réalité est préoccupante. Au-delà des conséquences économiques liées à un retard de douze ans et un budget de construction et de mise en service qui dépasse 19 milliards d’euros (frais financiers inclus), il faut rappeler que l’EPR ne fonctionnera jamais correctement.

>[...] Cette course en avant se fait au détriment de la sûreté nucléaire et de la radioprotection.

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www.mediapart.fr En attendant la nomination du premier ministre, Olivier Faure tente de garder la main sur les troupes socialistes

Alors que l’hypothèse Cazeneuve à Matignon prenait de l’ampleur, le patron du PS a mis en scène, à Blois, l’unité du Nouveau Front populaire. En face, les anti-LFI du parti ont cependant haussé le to…

En attendant la nomination du premier ministre, Olivier Faure tente de garder la main sur les troupes socialistes

Morceaux choisis

> Dans les cercles moins rapprochés, on prenait un peu plus de distance. « Olivier y a été trop fort dans la démonstration de force… Et puis il n’y avait quasiment que des fauristes dans la salle. En réalité, le parti est vraiment fracturé et si Cazeneuve est nommé à Matignon, ce sera la cata : le groupe à l’Assemblée pètera en deux, entre ceux qui voteront la confiance et ceux qui refuseront », pronostiquait sombrement un député, glacé d’avoir entendu que l’ancien premier ministre de François Hollande était déjà en train de réfléchir à la composition d’un nouveau gouvernement.

>D’où l’avertissement lancé vendredi par Olivier Faure devant ses troupes. « Il suffirait de 14 députés socialistes qui rejoignent la coalition Ensemble [les macronistes de l’Assemblée nationale, ndlr] pour avoir une majorité de droite », a-t-il martelé, avant de juger qu’Emmanuel Macron n’avait d’autre dessein que de piéger le PS pour qu’il lui « rapporte le scalp du Nouveau Front populaire ». Un tonnerre d’applaudissements a ponctué sa sortie, scellant l’unanimité enfin retrouvée contre l’adversaire macroniste.

[...]

>« On a perdu deux mois à parler de Lucie Castets, mais sa nomination n’arrivera pas ! Il faut arrêter de vivre dans le métavers ! », s’agaçait par exemple l’ex-maire d’Argenteuil (condamné mi-décembre 2023 à deux ans d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêt) Philippe Doucet, proche de François Kalfon. Devant les caméras, l’auto-proclamée « Dream team » composée de Carole Delga, Stéphane Le Foll, Karim Bouamrane, Rachid Temal, Nicolas Mayer-Rossignol, David Assouline, Jean-Christophe Cambadélis ou Michaël Delafosse, a demandé solennellement à Olivier Faure la tenue d’un congrès dans les plus brefs délais afin de désencastrer le parti de son alliance avec les Insoumis.

[...]

>Le midi même, Patrick Kanner, président du groupe PS au Sénat constatait lui aussi l’impasse de la stratégie du NFP. Et jugeait que si Bernard Cazeneuve se donnait les moyens d’imposer à Macron une « suspension » de la réforme des retraites et plus globalement une politique de gauche sur la fiscalité, les salaires et les services publics – bref, « une vraie cohabitation et pas juste un “parfum” de cohabitation » –, les socialistes devraient être prêts à le soutenir. « Contrairement à Mélenchon qui est dans une logique factieuse pour s’imposer, nous devons être du côté de la stabilité institutionnelle », expliquait-il attablé devant une dizaine de journalistes.

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la vaccination obligatoire des soignants n’était pas contraire aux droits de l’Homme

[Covid19] [droit] la vaccination obligatoire des soignants n’était pas contraire aux droits de l’Homme

@france https://www.jim.fr/viewarticle/covid-19-vaccination-obligatoire-des-soignants-n%C3%A9tait-2024a1000fu1

Les (rares) professionnels de santé qui ont refusé cette obligation ont alors été suspendus sans salaire, provoquant de vives critiques d’une partie de la classe politique, notamment à l’extrême-droite. Après des débats houleux, ces soignants suspendus ont finalement été réintégrés en mai 2023 [...]

\#jim #covid19 #VaccinObligatoire

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On signale en masse la transphobie de BFMTV à l'Arcom | CW : transphobie

eldritch.cafe Freyja 🏴‍☠️:anqueer: :anfem: (@[email protected])

Attached: 1 image · Content warning: transphobie, meurtre

Si l'image ci-dessous vous choque, vous pouvez la signaler à L'Arcom.

Je ne devrais pas avoir besoin de le dire mais pour certains : l'escort girl n'a pas été tuée parce qu'elle est un homme (ce qui est totalement faux) mais parce qu'elle est une femme trans et TDS et que son meurtrier est transphobe, putophobe et misogyne

Pour alerter l'Arcom sur le traitement transphobe de BFMTV quant au meurtre d'une femme trans, tuto:

  1. allez à cette adresse : csa.fr/Mes-services/Alerter-le
  2. remplissez votre profil (particulier).
  3. Type de média: télévision
  4. Type de programme : émission [...]
  5. Nom de la chaine : Autre BFMTV PARIS Iles de France
  6. Date et horaire : 09/07/24 à 18h07
  7. Heure de la séquance : 18h07
  8. Nom de l'émission : BFM PARIS DIRECT
  9. Cadre de l'alerte : "j'ai été choqué [...]"
  10. Thématique : propos ou images dégradants [...]
  11. Pour le "précisez", perso j'ai mis "discrimination liée au sexe de la personne", mais il est possible aussi de mettre "propos diffamant/injurieux". A vous de voir.
  12. Pour la précision, perso j'ai mis :

'Légitimation de la justification transphobe et haineuse du meurtre d'une femme trans, explicitement affichée en bandeau : "L'escort-girl tuée car elle était un homme". Une femme trans est une femme. Cette femme est morte des préjugés exposés dans ce bandeau. La renvoyer au genre assigné à sa naissance est une reprise sans recul du discours de son agresseur, et cette partialité manque de respect à la victime.'

  1. poursuivez la saisie, indiquez vos coordonnées, et voilà.
  2. il faut valider via le mail de vérification, sinon ça ne passera pas.

Merci :heart_transgender:

(tuto par Chayka Hackso : x.com/ChaykaHackso/status/1810)

L'extrait en question : !

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L’emprise des idées d’extrême-droite à tous les niveaux, face à une société civile qui résiste

L’emprise des idées d’extrême-droite à tous les niveaux, face à une société civile qui résiste

@france [email protected]

http://institut-democratie.eu/2024/05/04/xxx-revue-du-5-mai-2024/

[...] Une mémoire remonte, celle des périodes troubles de l'histoire où l'extrémisme mettait en danger les bases de la démocratie. D'un côté, les élites politiques et médiatiques, acquises aux idées de l’extrême-droite ou complices par intérêt [...]

\#InstitutDemocratie #ExtremeDroite #RN #Racisme #Palestine #LibertéExpression #ChangementClimatique

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Pas de Taxi aérien au J.O. ? (En Allemand)

www.swr.de Mit dem Flugtaxi durch die Luft fliegen: Wie geht’s weiter mit Volocopter aus Bruchsal?

Volocopter rechnet nicht mehr damit, dass sie bei Olympia kommerzielle Flüge anbieten können. Den Bruchsalern fehlt weiterhin die Zulassung für ihr Flugtaxi. Außerdem scheint das Geld knapp zu werden.

Mit dem Flugtaxi durch die Luft fliegen: Wie geht’s weiter mit Volocopter aus Bruchsal?

(Morceaux pertinent en google translate amélioré à la main, je veux bien avoir l'intention de lire plus d'Allemand mais de là à traduire à la main)

Aux Jeux olympiques, l'entreprise de Bruchsal (Baden-Württenberg) souhaitait utiliser son avion électrique pour transporter des passagers payants dans les airs. Selon une porte-parole, Volocopter n'atteindra plus cet objectif. Il devrait toujours y avoir des vols d'exposition sur place, par exemple avec des hommes politiques.

[...]

Interrogée par SWR, l'AESA n'a pas souhaité donner de calendrier et a souligné que "cela dépend en grande partie du moment où l'entreprise peut démontrer que son produit répond aux exigences d'approbation". Même si l’approbation la plus importante attend encore longtemps, d’autres autorisations sont déjà disponibles. Selon le ministère fédéral des Transports, l'Autorité fédérale de l'aviation a délivré le 21 mars un soi-disant « permis de vol » - une sorte d'autorisation de circulation temporaire afin que Volocopter puisse effectuer d'autres vols d'essai.

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france3-regions.francetvinfo.fr Ce que l'on sait sur cet adolescent de 15 ans retrouvé mort dans les toilettes d'un lycée de Reims

Un adolescent de 15 ans, a été découvert inanimé dans les toilettes d'un lycée professionnel privé de Reims. L'établissement Saint Jean-Baptiste de La Salle. Une autopsie aura lieu demain jeudi 11 avril 2024.

https://sebsauvage.net/links/?ROCm1w

>"Le jeune homme, qui serait homosexuel, se serait plaint de harcèlement sexuel." >Harcèlement. >Sexuel. >Dans une école.

>La réaction du chef d'établissement ? : "Il était en train de se chercher, comme beaucoup de jeunes de son âge [...] ce n'était pas du harcèlement"

>MAIS NON BIEN SUR, NESTOR. >À chaque purin de fois qu'un LGBT se suicide, c'est jamais de la faute des harceleurs. >Comment voulez-vous qu'on ait pas la rage ?

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Une évaluation interne des besoins en magistrats grippe la com' d'Éric Dupond-Moretti

Une évaluation interne des besoins en magistrats grippe la com' d'Éric Dupond-Moretti

@france https://mastodon.social/@paul\_denton/112241741791260138

Dupond-Moretti se gargarise avec son plan de recrutement "historique" de magistrats (1 500 postes de magistrats [...]). En réalité, il faudrait trois fois plus de juges d'instruction pour exercer correctement la justice, selon la Direction des services judiciaires qui dépend... du ministre. https://www.lalettre.fr/fr/action-publique\_executif/2024/04/09/une-evaluation-interne-des-besoins-en-magistrats-grippe-la-com--d-eric-dupond-moretti,110202535-eve

\#Politique #Compol #DupondMoretti #Justice

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  • Un incendie

! !

Les photos sont prises avenue de Metz. Plus d'info après que j'ai eu le temps de commérer.

"J'étais sur une terrasse et ça a fait «boum!». [...] J'ai entendu une explosion. [...] Puis j'ai vu les pompiers passer."

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www.lemonde.fr Gabriel Attal veut encore durcir les règles de l’assurance-chômage, en réduisant un peu plus la durée d’indemnisation

Rien ne semble arbitré, à ce stade, puisque de telles idées ont vocation à être soumises à des « discussions », selon le premier ministre, qui affiche la volonté d’aller vite sur ce dossier.

Gabriel Attal veut encore durcir les règles de l’assurance-chômage, en réduisant un peu plus la durée d’indemnisation

> [...] Mais le pouvoir en place juge nécessaire de donner un tour de vis. Il s’estime conforté dans cette analyse par les dernières prévisions de l’Unédic, publiées le 20 février : elles montrent que le régime reste dans le vert, mais avec des comptes qui se dégradent un peu. En 2023, l’excédent ne serait plus que de 1,6 milliard d’euros (contre 4,3 milliards en 2022) et se résorberait encore légèrement en 2024 (1,1 milliard). Une tendance liée à deux raisons : la dégradation de la conjoncture économique et le prélèvement réalisé par l’Etat sur les ressources de l’assurance-chômage pour financer le service public de l’emploi et les actions en faveur de la formation (12,05 milliards pour la période 2023-2026).

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« Ils veulent nous envoyer à la mort » : près de Rennes, un couple de Palestiniens redoute l’expulsion

www.mediapart.fr « Ils veulent nous envoyer à la mort » : près de Rennes, un couple de Palestiniens redoute l’expulsion

Shaden et Ibrahim ont reçu une obligation de quitter la France après avoir déposé une demande de régularisation auprès de la préfecture d’Ille-et-Vilaine. Si celle-ci affirme avoir suspendu la procéd…

« Ils veulent nous envoyer à la mort » : près de Rennes, un couple de Palestiniens redoute l’expulsion

Shaden et Ibrahim ont reçu une obligation de quitter la France après avoir déposé une demande de régularisation auprès de la préfecture d’Ille-et-Vilaine. Si celle-ci affirme avoir suspendu la procédure après la médiatisation de l’affaire, la mesure d’éloignement n’est pas pour autant annulée. ***

Le Rheu (Ille-et-Vilaine).– Dans leur petite maison située en périphérie de Rennes, les effluves d’un café venu tout droit de Palestine s’échappent de la cuisine pour envahir le salon. Ibrahim rejoint sa femme, Shaden, assise sur le canapé. Les enfants ne vont pas tarder à rentrer de l’école. « Pour la plus grande, au début, ça a été vraiment dur. Elle a vécu les bombardements de 2018 et a été traumatisée », confie la mère.

La fillette est arrivée en France à l’âge de deux ans et demi. Traumatisée par ce qu’elle a vu à Gaza. « Elle entendait des bruits sourds des bombardements. Elle en faisait des cauchemars. » Chaque soir, elle prenait place dans le lit du couple, paralysée à l’idée de dormir seule. Les parents lui ont trouvé un psychologue, qui l’a suivie quelque temps. Aujourd’hui, elle est très sociable, se réjouit Shaden, qui précise qu’elle a malgré tout toujours besoin qu’on l’accompagne lorsqu’elle se rend aux WC.

Mais alors que la fillette allait mieux, elle voit désormais ses parents, et notamment sa mère, pleurer en lisant la presse arabophone ou en regardant Al Jazeera. Ce jeudi 8 février dans l’après-midi, la chaîne montre les images de Rafah, où plus d’un million de déplacé·es survivent sans rien ou presque après avoir fui la bande de Gaza, dont les habitations sont ravagées par la guerre.

« On essaie de ne pas regarder les infos quand les enfants sont là, mais ils ressentent tout », regrette Shaden, dont la famille a trouvé refuge sous les tentes de Rafah. Son frère, Majd, est décédé sous les bombardements, alors qu’il se trouvait dans le salon de la maison familiale, dans un quartier du centre de la bande de Gaza. Il avait 23 ans.

« Ma famille n’a pas voulu me le dire tout de suite, mais j’ai vu son nom sur Telegram et j’ai compris. » Ce soir-là, son père est blessé également. Il a depuis une fracture, suppose-t-elle, mais il n’ose pas se rendre à l’hôpital sachant toutes les urgences qu’il y a à traiter, comme les amputations.

Sur son ordinateur, Ibrahim fait défiler les photos de cet « enfer » : la maison de la famille de Shaden, pulvérisée et rendue à l’état de ruine, mais aussi le visage ensanglanté de son frère décédé, le corps enveloppé d’un linceul blanc, sur lequel se penche un proche. « Ça, c’était notre appartement », dit-il, l’air blasé. En tout cas ce qu’il en reste.

##Une OQTF suspendue mais pas annulée

Et « malgré tout ça », la préfecture d’Ille-et-Vilaine voudrait les « renvoyer » là-bas ? « Ils veulent mettre en jeu notre vie, nous envoyer à la mort », souffle l’homme âgé de 37 ans, qui ne se considère pas comme « immigré » ou « migrant », termes parfois péjoratifs et instrumentalisés, mais comme « expatrié ».

Depuis près d’une semaine, le couple est sous les feux des projecteurs. Un article de Ouest-France est venu mettre en lumière la situation ubuesque dans laquelle ils se retrouvent plongés, depuis que la préfecture a refusé leur demande de titre de séjour « vie privée et familiale » et leur a en sus délivré une obligation de quitter le territoire français (les fameuses OQTF).

Comment est-ce possible ?, s’interrogent-ils. « On sait qu’on a droit à ce titre grâce à notre intégration. On remplit les critères, on a des amis français, j’ai une promesse d’embauche », égraine Ibrahim, qui dit ne pas comprendre comment les autorités ont pu prendre une décision pareille.

Face au tollé provoqué par l’article de Ouest-France, la préfecture n’a pas tardé à réagir en publiant un communiqué, dans lequel elle précise que « contrairement à ce qui est relayé sur les réseaux sociaux, aucun éloignement vers la Palestine n’est organisé dans le contexte actuel ». « Les intéressés se sont vu notifier des obligations de quitter le territoire français (OQTF) en mai 2023, avant les événements tragiques qui se déroulent actuellement à Gaza », poursuit-elle, indiquant que la mesure d’éloignement est « suspendue ».

Mais l’OQTF n’est pas annulée pour autant et l’affaire court toujours devant le tribunal administratif de Rennes, puisque le couple a contesté la mesure d’éloignement en novembre dernier, et a dans le même temps formulé une demande de réexamen dans l’espoir d’obtenir l’asile en France.

La préfecture attend donc simplement que la demande soit traitée, ce qui signifie concrètement que le couple pourrait être expulsé en cas de nouveau rejet de sa demande. Dans son mémoire en défense daté du 23 janvier, que Mediapart a pu consulter, la préfecture assume d’ailleurs vouloir éloigner Shaden et Ibrahim malgré le massacre en cours à Gaza.

« Le couple ne démontre pas être dépourvu de toute attache dans leur pays d’origine », peut-on lire pour justifier l’OQTF. Puis plus loin : « S’il est exact que la situation sécuritaire dans la bande de Gaza est très dégradée, [...] il n’en est pas de même en Cisjordanie, où, si des heurts épars sont constatés, la situation est globalement stable, et qu’il paraît concevable que les intéressés puissent s’y installer. De même, leurs enfants en sont encore aux premiers apprentissages scolaires, si bien qu’il n’est pas démontré qu’ils ne pourraient pas poursuivre cette scolarisation en Cisjordanie. »

##Leur demande d’asile rejetée en 2018

L’avocate du couple, Me Le Verger, dit avoir été abasourdie en découvrant le contenu de ce mémoire, adressé après la clôture de l’instruction. « De manière générale, on était plutôt confiants sur leur demande d’admission exceptionnelle au séjour. C’est un couple amoureux de la France, lui est professeur de français, bénéficiant d’une promesse d’embauche et très actif dans la vie de leur commune. »

L’avocate estime qu’il s’agit là d’un cas symptomatique de la politique du chiffre menée par le ministère de l’intérieur, qui s’entête à délivrer des OQTF à des ressortissant·es de pays en guerre. « Il y a une volonté d’expédier les dossiers, quitte à créer de la précarité et de la souffrance. Et finalement, les tribunaux sont engorgés à cause du manque de professionnalisme ou de moyens des préfectures. » Sollicité par Mediapart, le ministère n’a pas donné suite.

>On parle français, on se sent français, on rêve en français.

>Ibrahim

Dans la maison, Naya, du haut de ses 3 ans, fait des tours de vélo dans le salon, tandis que les deux plus grands attendent que le dîner soit servi. Les deux plus jeunes sont nés en France, et ne parlent que français. « Il n’y a que l’aînée qui est née à Gaza », explique Shaden, qui s’étonne des arguments avancés par la préfecture. « Et puis, ils ne savent pas que les Gazaouis ont l’interdiction de se rendre en Cisjordanie ? »

Pour le couple, ces passages ont eu l’effet d’une déflagration. « C’est choquant. On vit en France depuis six et huit ans. On parle français, on se sent français, on rêve en français. On s’assume totalement depuis des années et ils refusent de nous donner les papiers. »

Professeur de français, Ibrahim a rejoint la France en 2016 avec un visa étudiant, après un premier séjour à Vichy en 2012 à l’occasion d’une formation financée par une bourse. Shaden le rejoint deux ans plus tard, avec un visa équivalent, et poursuit ses études de langues pour se spécialiser en anglais.

Lorsqu’ils décident de demander l’asile, en juillet 2018, c’est la douche froide. L’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) rejette leur demande, la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) vient confirmer cette décision. Au bout de deux ans de procédure, ils tombent dans l’irrégularité mais se battent malgré tout pour rester.

S’éloigner de la famille a sans doute été le choix le plus difficile de leur vie. « On avait notre vie là-bas, notre logement, notre métier de professeur. On est venus avec notre argent et on a assumé tous les frais jusqu’à ce jour, sans aucune aide. »

Mais ce qui les a poussés à vouloir rester en France, précisent-ils, « ce sont [leurs] enfants ». « C’est ce qu’on a de plus précieux. Quand on a vu l’état psychologique de notre fille, ça nous a décidés. On veut qu’ils vivent en paix. » C’est au vu du contexte que le couple a demandé un réexamen de sa demande d’asile auprès de l’Ofpra le 21 janvier.

##Une vie suspendue

L’audience au tribunal administratif, prévue le 24 janvier, a été reportée, sans date fixée encore à ce jour, car la préfecture a répliqué avec son mémoire en défense la veille. En attendant de savoir s’ils obtiendront l’asile ou si l’OQTF sera annulée par la justice, Shaden ne vit qu’à travers les écrans. « Ma vie s’est arrêtée depuis que la guerre a repris. » La trentenaire a dû mettre ses études en suspens, et surveille les chaînes Telegram jour et nuit, à la recherche de noms de proches décédés. « Il y a tellement de morts qu’on tente de filtrer par région. »

Le couple « angoisse tout le temps » pour ses proches, et reste sans nouvelles durant des semaines parce que ces derniers n’ont pas de connexion ou d’électricité pour charger leurs téléphones. Jusqu’au message dans lequel ils indiquent simplement être « vivants ». L’autre jour, son aînée a compris que les cadeaux qu’elle avait fait parvenir à sa cousine préférée avaient été détruits dans les bombardements. « Ça lui a fait mal parce que ça lui tenait à cœur, c’étaient des choses qu’elle avait choisies elle-même. »

Dans l’entrée, un collier au pendentif incrusté d’une photo de son frère lui rappelle la douleur de n’avoir pas revu Majd avant qu’il ne disparaisse. Elle aurait pu voyager, avant que cette nouvelle étape de la guerre ne démarre, si elle avait eu « des papiers ».

Elle dit n’avoir jamais obtenu de réponse de la préfecture lors de sa première demande de régularisation, une fois son titre étudiant expiré. Heureusement, note-t-elle, un réseau de solidarité local se mobilise pour leur venir en aide. Le téléphone ne cesse de sonner le jour où nous les rencontrons. « Tu sais que le monsieur du bar PMU a reconnu ma tête dans le journal ?, lance Ibrahim à son épouse. Il était révolté de ce qui nous arrive. »

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Une femme juive orthodoxe dénonce des violences policières : des images accablantes

www.mediapart.fr Une femme juive orthodoxe dénonce des violences policières : des images accablantes

Des vidéos que révèle Mediapart montrent qu’une femme de 67 ans, juive orthodoxe, a été privée de sa perruque alors qu’elle venait d’être arrêtée pour un refus d’obtempérer au commissariat de Créteil…

Une femme juive orthodoxe dénonce des violences policières : des images accablantes

Des vidéos que révèle Mediapart montrent qu’une femme de 67 ans, juive orthodoxe, a été privée de sa perruque alors qu’elle venait d’être arrêtée pour un refus d’obtempérer au commissariat de Créteil. Son avocat dénonce des violences policières « sexistes et antisémites ». ***

Sur les images, une femme est allongée sur le sol carrelé blanc, un bras menotté au pied d’un banc métallique, maintenue par deux policiers. On l’entend crier : « Je suis juive, je veux ma perruque. Ma perruque… » En vain. Sa tête est nue, ses cheveux apparents. La scène dure de longues minutes.

Elle est issue d’une vidéo filmée par un policier du commissariat de Créteil (Val-de-Marne) le 8 juin 2023, et que Mediapart s’est procurée. Elle raconte l’histoire de Sarah*, 67 ans, retraitée, mère de six enfants et grand-mère de 30 petits-enfants, interpellée après un contrôle routier et accusée de « refus d’obtempérer » et de « dégradation de bien ».

Juive orthodoxe au sein d’une communauté Loubavitch, Sarah porte des perruques depuis ses 18 ans, l’année de son mariage, conformément à sa pratique religieuse. « M’arracher ma perruque est une des pires choses que l’on puisse me faire. À la maison, j’ai la tête couverte. Même la nuit », explique Sarah dans un entretien à Mediapart. Ce jour-là, dit-elle : « J’ai été humiliée, brisée… »

Son avocat, Arié Alimi, a déposé plainte pour « atteinte à la liberté individuelle » via une arrestation arbitraire, des « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique » et des « violences commises en raison d’une appartenance religieuse et du sexe ». « On est à l’intersection de plusieurs violences : des violences sexistes, à caractère antisémite et une violence policière », estime Arié Alimi.

De son côté, Sarah est visée par une plainte de la police pour « mise en danger de la vie d’autrui avec risque immédiat de mort » et « dégradation de bien public ».

Contactée à de multiples reprises, la préfecture de police de Paris n’a pas donné suite à nos demandes.

###Un contrôle routier

Ce jeudi après-midi de juin 2023, Sarah rentre d’une boucherie de Créteil où elle a l’habitude de faire ses courses. Devant elle se trouvent trois motards qu’elle n’identifie pas comme des policiers immédiatement. Elle les klaxonne et poursuit sa route. Les agents de la patrouille motorisée de la compagnie de sécurisation et d’intervention de la circonscription de Créteil, eux, décrivent un véhicule roulant « à une vitesse excessive ». Ils encerclent Sarah, procèdent à un contrôle d’identité. Au milieu de la procédure, elle recule et heurte une moto garée juste derrière sa voiture. Les policiers braquent leurs armes de service sur elle.

Les images, consultées par Mediapart, racontent la suite de la scène. Sarah assure qu’elle n’avait pas vu la moto. Et que si elle l’a heurtée, c’est « sans le faire exprès ». Elle dit aux policiers qu’elle a eu peur et a été choquée de voir leur « flingue ». Sur procès-verbal, un policier justifie la sortie d’arme par un « danger immédiat ». Allant jusqu’à dire : « La conductrice étant sur le point de nous percuter de plein fouet sans possibilité de nous protéger. »

Sur place, le ton monte. Les agents emmènent Sarah au commissariat. Elle refuse d’être menottée. « J’ai expliqué que j’étais claustrophobe [...] Ils ont accepté de ne pas m’entraver », a raconté la retraitée dans sa plainte à l’IGPN.

###« Un coup de genou dans le dos »

Un policier serait alors arrivé « en colère », selon sa plainte, affirmant que « ça ne se passerait pas comme ça ». Il l’aurait alors empoignée pour la lever, Sarah serait « tombée dans les pommes ». Pour la redresser, il lui aurait donné « des coups », notamment « un coup de genou dans le dos ». Sa tête aurait heurté le banc de garde à vue et le mur ; sa perruque aurait alors légèrement glissé.

Les policiers la lui enlèvent. Un des motards le justifie dans son compte rendu écrit : « Sa perruque l’empêchant de respirer correctement, un effectif lui retire [...] lorsque l’interpellée devient complètement hystérique et se met à hurler qu’elle veut récupérer sa perruque ».

Ce que l’agent qualifie de comportement « hystérique » – un terme « sexiste », souligne l’avocat de Sarah – figure sur les images filmées par un des policiers présents, et versées à la procédure. On y voit Sarah finalement à terre, se démener, hurler, sembler à demi consciente, voire inconsciente. D’après son avocat, elle a fait plusieurs malaises. Sa fille, jointe par le commissariat, avait prévenu qu’elle était sujette à « des crises de tétanie ». Sur les images, on la voit plusieurs minutes, sans réaction, la tête ballante, le corps raide. Elle parle difficilement, convulse…

Les policiers, eux, jurent qu’elle a « feint » les pertes de conscience.

« Ces policiers ne sont pas médecins..., rétorque Arié Alimi. Quand on voit quelqu’un au sol, qui a l’air d’avoir perdu connaissance, leur appréciation ou leur abstention à agir peut constituer une mise en danger de la vie d’autrui. » Ils finiront d’ailleurs par appeler les pompiers, qui vont conduire Sarah aux urgences de l’hôpital. Elle y restera une heure sans être examinée. Elle ira consulter son médecin traitant le lendemain.

Le certificat médical qu’il établit, en date du 9 juin, « constate des contusions et hématomes aux poignets, à la face interne des bras, sur les genoux, à la fosse lombaire droite, à la cuisse droite, au niveau des fesses et un état de choc psychologique ».

###« Un acte antisémite par des représentants de l’État »

Fait surprenant : nulle part dans les 57 pages du dossier de poursuites à l’égard de Sarah n’est mentionnée la raison pour laquelle elle réclame sa perruque. Jamais sa confession, pourtant si importante pour elle, n’est indiquée.

Néanmoins, les policiers le savent. Elle leur crie qu’elle est « juive » sur une des vidéos versées au dossier. On y entend aussi distinctement l’un des agents dire qu’elle est « feuj ». Sarah est la cible de railleries. Les images le montrent. Alors qu’un policier lui demande son adresse, une collègue répond : « Rue de la perruque ! » C’est elle, entre autres, qui refusera de la lui rendre.

« C’est une scène ignominieuse, s’émeut Me Alimi. Il faut qu’on sache comment a été traitée une femme juive dans un commissariat de la République française. » L’avocat a consulté Jonas Pardo, du collectif Golem qui lutte contre l’antisémitisme : « Arracher la perruque d’une femme juive est un acte antisémite, une atteinte à sa dignité, à sa pudeur, de la même manière qu’arracher le foulard d’une femme musulmane serait un acte islamophobe. »

Sarah regrette ce qu’elle juge être « un acte antisémite par des représentants de l’État », visée « parce que juive » : « Parce que j’étais une femme aussi. » Entravée, malmenée et humiliée, sur le sol d’un commissariat, elle explique même avoir pensé « aux nazis » et dit s’être sentie « de manière symbolique » plongée dans « une partie de l’histoire » des juifs et juives d’Europe.

###Contusions, hématomes et « choc psychologique »

Le 13 juin, Sarah dépose plainte auprès de l’IGPN pour « violences volontaires ». « J’avais saisi l’ampleur de ma douleur, et surtout de mon traumatisme. Dès que je commençais à parler, je pleurais. J’avais des bleus sur le corps. »

« Rien que d’en parler elle se mettait à trembler, à bégayer », souligne une de ses filles. Son mari, médecin, dit aussi avoir été « très perturbé par l’état de [sa] femme ». « Même si elle sait être courageuse et résistante, elle est plus fragile depuis. C’est très révoltant. »

Mais sa plainte est classée sans suite, le 28 septembre, au motif que « l’infraction n’est pas caractérisée », selon le parquet de Créteil. Selon nos informations, Sarah a déposé une nouvelle plainte avec constitution de partie civile le 1er février.

Parallèlement, l’enquête sur les faits qui se sont produits lors du contrôle routier s’est poursuivie. Le 20 juin, Sarah est placée en garde à vue pendant six heures. Le devis de réparation de la moto qu’elle a renversée lui est présenté : 2 390,15 euros – elle devra s’en acquitter. Sur procès-verbal, elle indique : « Je déplore l’inhumanité des gens [...] J’ai été menottée de force, je suis tombée par terre, des fonctionnaires de police [...] étaient là pour me brutaliser [...] je ne reconnais pas les faits reprochés. »

Le parquet de Créteil lui a proposé une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, une forme de plaider-coupable. Sont reprochés à Sarah une « mise en danger de la vie d’autrui » et l’acte d’« avoir dégradé la moto d’un fonctionnaire de police ». La sexagénaire a refusé. Elle est renvoyée devant le tribunal le 4 mars prochain.

Aujourd’hui, Sarah explique être dans une « révolte permanente » au sujet des violences policières. Elle témoigne pour qu’aucune autre femme ne subisse le même traitement : « Que ce soit une femme juive, arabe ou toute femme qui tient à un vêtement ou a une attitude liée à sa religion. Tout le monde a droit au respect. »

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www.mediapart.fr Le fils de la ministre Oudéa-Castéra a bénéficié d’un système de contournement de Parcoursup à Stanislas

Le ministère de l’enseignement supérieur vient de rappeler à l’ordre le lycée Stanislas, dans un courrier que Mediapart s’est procuré, évoquant « un contournement » de Parcoursup. Selon des document…

Le fils de la ministre Oudéa-Castéra a bénéficié d’un système de contournement de Parcoursup à Stanislas

Le ministère de l’enseignement supérieur vient de rappeler à l’ordre le lycée Stanislas, dans un courrier que Mediapart s’est procuré, évoquant « un contournement » de Parcoursup. Selon des documents que nous avons consultés, le fils aîné de la ministre de l’Éducation nationale, admis en prépa dans cet établissement l’an dernier, a bénéficié de ce système « maison » qui contrevient au principe d’égalité des chances. ***

L’énergie mise par la ministre de l’Éducation nationale à défendre Stanislas, au lendemain de sa nomination, devient de plus en plus choquante. D’après des informations recueillies par Mediapart, le fils aîné d’Amélie Oudéa-Castéra, 17 ans, actuellement en classe préparatoire dans cet établissement parisien catholique huppé, a bénéficié d'un système de « contournement » des règles de Parcoursup.

Chaque année, 600 000 lycéen·nes (du public comme du privé) se plient à cette procédure casse-tête, et doivent formuler des vœux pour des formations post-Bac, puis attendre avec angoisse de voir laquelle les accepte. Mais tout le monde n’est pas soumis à la même enseigne.

Dans leur rapport, remis cet été à Gabriel Attal (alors ministre de l’Éducation nationale) et gardé secret jusqu’à sa publication par Mediapart le 14 janvier, les inspecteurs généraux ayant mené l’enquête sur Stanislas dénoncent une forme d’arrangement entre l’établissement et certain·es de ses élèves de Terminale souhaitant intégrer ses prestigieuses classes préparatoires.

Le schéma ? Avant même que la procédure officielle de Parcoursup ne démarre, certain·es élèves de Stanislas obtiennent « la garantie d’être admis », selon les inspecteurs. « En échange », elles et ils « sont incités à renoncer » à formuler d’autres souhaits sur Parcoursup – à rebours des recommandations de l’Éducation nationale, qui conseille aux lycéen·nes de multiplier les vœux (par exemple une « prépa » à Henri IV en vœu N°2, à Franklin en vœu N°3, afin de maximiser ses chances et garder une liberté de choix).

Avec les « pratiques » en cours à Stanislas, « contraires aux principes et aux règles » de Parcoursup censées favoriser la transparence et l’égalité de traitement des candidatures, l’élève dispose d’une place au chaud. Quant à l’établissement, il obtient l’assurance de ne pas perdre de bons profils déjà acquis à « l’esprit Stan ». C’est gagnant-gagnant. Sauf évidemment pour les élèves du « dehors », qui croient encore à l'égalité des chances et ne bénéficient d’aucun coupe-file.

38 élèves de « Stan » ont formulé un vœu unique

Les inspecteurs ont ainsi bondi devant des chiffres tirés de la base nationale 2023 de Pacoursup : au printemps dernier, sur les 41 lycéens en France qui ont pris le risque étonnant de formuler un vœu unique pour une prépa du lycée qu’ils fréquentaient déjà, 38 étaient en Terminale à « Stan »… Aux yeux des inspecteurs généraux, cette bizarrerie statistique atteste du caractère « très isolé » des pratiques ayant cours dans ce fleuron de l’enseignement catholique de la capitale.

Le rapport ne livre aucun nom d’élève. Mais d’après nos informations, parmi ces 38 candidat·es de 2023, se trouvait le fils aîné d’Amélie Oudéa-Castéra, alors excellent élément de Terminale – il a entre-temps obtenu une mention très bien au Bac –, scolarisé dans la « maison » depuis sa moyenne section de maternelle. Sur Parcoursup, au printemps dernier, il a indiqué comme seul vœu d’être intégré dans une prépa HEC (aussi dite ECG) à « Stan ».

Il a formulé précisément quatre « sous-voeux », avec ou sans internat, avec l'option éco (ESH) ou histoire (HGG). Rien d’autre, en dehors de Stanislas. Une stratégie risquée pour le commun des mortels, mais lui a bien été sélectionné, parmi plus de 2 000 candidatures enregistrées.

>Comme d’autres familles, la famille [de la ministre] a suivi la procédure prévue par Stanislas.

>Entourage d’Amélie Oudéa-Castéra

Questionnée sur le fait que son fils ait bénéficié d’un « contournement » des règles, la ministre de l’Éducation nationale ne conteste pas directement ce terme, employé par l’inspection générale dont elle a désormais la tutelle. Mais elle fait répondre par son entourage que sa famille « a suivi […] chacune des étapes prévues par Parcoursup », et surtout qu’elle a, « comme d'autres familles », « suivi la procédure prévue par Stanislas ». Une manière de renvoyer la responsabilité vers l’établissement catholique.

Car son entourage doit bien concéder que son fils aîné « a reçu un avis favorable de Stanislas » à l’issue « du conseil de classe du deuxième trimestre », c’est-à-dire avant le dépôt de sa candidature officielle sur Parcoursup. Ensuite, il a « fait le choix de rentrer ce seul voeu » sur la plateforme, « préférant comme beaucoup d’élèves partout en France rester dans son établissement d’origine ». Ils sont pourtant extrêmement rares, on l’a vu, celles et ceux qui ne prennent pas la précaution d’inscrire d’autres vœux dans Parcoursup, au cas où. 

Comment la ministre de l’Éducation nationale, déjà contrainte de se déporter des décisions relatives à l’avenir de Stanislas, peut-elle désormais conserver une légitimité à s’exprimer sur Parcoursup, sur ses avantages et ses travers, sur ses réformes nécessaires ? Il s’agit pourtant d’un sujet de préoccupation majeur dans les milieux éducatifs depuis son lancement en 2018.

D'après nos informations, le ministère de l'enseignement supérieur, qui a la tutelle sur Parcoursup, a pour sa part réagi cette semaine. Dans un courrier daté du 17 janvier, que nous nous sommes procuré, la directrice de l’enseignement supérieur rappelle au directeur de Stanislas qu’il est tenu de respecter la charte de Parcoursup et ses « principes de non-discrimination [entre tous les lycéens de France – ndlr], d’égalité de traitement, d’équité et de transparence ».

Des élèves choqués

Dans son courrier, le ministère demande à la direction de l’établissement « de bien vouloir confirmer que toutes les dispositions sont prises en ce sens pour la session 2024 qui s’ouvre ». Et il y a du travail. Car Mediapart a recueilli de nombreux témoignages d’ancien·nes élèves et parents d’élèves, qui confirment le système mis en place par Stanislas. Un procédé qui aboutit à une proportion dans ses classes prépa d’environ 25 % d’élèves issu·es de ses propres rangs. C’est une des clefs de la sauvegarde de l’entre-soi propre à « Stan », mélange d'élitisme scolaire et de reconnaissance de classe.

« L’établissement a déjà en tête [avant l'ouverture des candidatures sur Parcoursup – ndlr] une sorte de “short list” de bons élèves qu’ils veulent voir aller en “prépa Stan”, explique Jérôme, ancien élève de prépa. Et ils vont les voir pour leur dire qu’ils seront admis à condition qu’ils ne mettent qu’un seul vœu sur Parcoursup. »

Certain·es ont été prévenu oralement, beaucoup ont dû envoyer un courrier de motivation préalable. « Au second trimestre, vers février, ceux qui ont postulé en prépa reçoivent la réponse sur une fiche rendue en même temps que le bulletin », détaille Léna, aujourd’hui étudiante. « Avant Parcoursup, tous les élèves qui veulent aller en “prépa Stan” savent déjà s’ils seront acceptés ou pas », insiste un autre témoin.

Des préfets (équivalent des conseillers principaux d’éducation) se chargeraient de préciser aux meilleur·es élèves qu’elles et ils ne doivent formuler qu’un seul vœu dans Parcoursup. « Ma mère avait demandé en réunion pour s’en assurer, et on lui avait confirmé ce procédé, se souvient Sarah, en prépa à « Stan » jusqu’en 2020. Un de mes meilleurs amis, excellent, avait quand même mis trois voeux sur Parcoursup. Le préfet était venu le voir juste avant la clôture des dossiers pour lui hurler de n’en mettre qu’un. C’était très rude. »

« Mes profs m’avaient dit que je ne devais prendre aucun risque, confie Judith, qui au départ ne voulait pas vraiment faire sa prépa à « Stan ». J’étais classée parmi les meilleurs de ma classe mais mes notes étaient tellement basses [par rapport à ce qui se fait dans d'autres lycées] que j’ai mis un seul vœu, pour avoir l’assurance d’aller dans une prépa. On nous disait que si on mettait d’autres voeux, on serait traité comme des élèves lambdas sans l’assurance d’être pris à Stan. »

>Il ne nous viendrait jamais à l’idée de donner une stratégie si risquée à nos élèves.

>Une professeur de prépa privée à Paris.

Dans le monde enseignant, nombre de spécialistes des classes préparatoires, du public mais aussi du privé, ont lu ce passage du rapport d'inspection avec un certain effarement. « Il est illégal pour un établissement d’origine de demander à ses élèves de ne formuler qu’un nombre limité de vœux et de contrôler les vœux, estime un professeur de philosophie d'une prépa francilienne publique, par ailleurs chargé du suivi de la procédure Parcoursup. Tous les signataires de la Charte le savent : en tant que lycée hébergeant des prépas, soit vous vous positionnez comme un établissement d’origine et vous aidez vos élèves à faire leurs vœux, soit vous vous positionnez comme établissement d’accueil. Mais ce que fait ma main gauche, ma main droite doit l’ignorer. » Et de rappeler ce qui devrait relever de l'évidence : « Mon proviseur ne me donne pas les moyens d’aller regarder les vœux des élèves du lycée ou de faire pression sur eux. »

« Je n’ai jamais entendu parler d’une telle chose ailleurs, déclare Christophe Viscogliosi, professeur dans une « prépa » ECG publique. C’est une pratique complètement à l’opposé de la philosophie de Parcoursup, qui est d’ouvrir l’éventail des choix. Outre que cela raréfie les places pour les élèves qui ne sont pas du lycée, l’établissement crée une sorte de rapport de force alors même que Parcoursup était censé rééquilibrer ce rapport de force. »

« Nous, ce sont nos élèves qui nous choisissent, pas l’inverse », s’indigne aussi Armelle Picardat, professeure de géographie en « prépa » au lycée Jules Ferry, dans la capitale. Avec des pratiques comme celles de Stanislas, « les élèves ne sont pas réellement mis en concurrence : ils prennent les meilleurs de chez eux et s’il reste des places à la marge, ils ouvrent… Il y a une injustice, les autres élèves n’entrent pas dans la moulinette ! »

Cette « moulinette », il est vrai, n’est pas toujours aussi transparente qu’elle le devrait. Et nombre de formations sélectives bricolent un algorithme « maison », qui attribue des « notes » aux candidatures en fonction du lycée d’origine (ses résultats, sa réputation, etc), et pas seulement des notes obtenues par les élèves. Mais le « contournement » de Parcoursup mis en place par Stanislas est d’une autre nature.

« Il ne nous viendrait jamais à l’idée de donner une stratégie si risquée à nos élèves, insiste une professeur de prépa privée parisienne sous contrat. Stanislas pousse hyper loin la coercition, c’est dingue. »

Questionné par Mediapart, le directeur de Stanislas Frédéric Gautier, qui n’a pas souhaité répondre sur le cas du fils d’Amélie Oudéa-Castéra, nous a transmis un communiqué indiquant n'avoir « pas été informé », par l'académie de Paris, « que le fait que certains candidats n’entraient qu’un vœu pour Stanislas posait un problème ».

Sur le fond, il confirme que des « avis » sont donnés, en amont des candidatures officielles dans Parcoursup, aux élèves de Terminale envisageant une prépa « maison » : elles et ils « ont alors la possibilité de candidater à Stanislas et dans d’autres établissements [...] ou bien de considérer qu’à l’aune de cet avis, ils ne candidatent qu’à Stanislas. » Mais Frédéric Gautier dément tout « préjudice pour eux », comme « pour les candidats extérieurs ». Une vision opposée à celles de l’inspection générale.

Quant au directeur diocésain de l'enseignement catholique, sollicité par nos soins, il n'a pas souhaité réagir.

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Affaire Damien Abad : une troisième femme porte plainte

www.mediapart.fr Affaire Damien Abad : une troisième femme porte plainte

Selon nos informations, Margaux, une ancienne militante centriste de 37 ans qui accuse le député Damien Abad de l’avoir violée en 2011, s’est constituée partie civile dans l’information judiciaire po…

Affaire Damien Abad : une troisième femme porte plainte

Selon nos informations, Margaux, une ancienne militante centriste de 37 ans qui accuse le député Damien Abad de l’avoir violée en 2011, s’est constituée partie civile dans l’instruction pour « viol » et « tentative de viol » qui vise l’ancien ministre. *** Selon nos informations, Margaux, une ancienne militante centriste de 37 ans qui accuse le député Damien Abad de l’avoir violée en 2011 et qui avait témoigné dans Mediapart, s’est constituée partie civile mercredi 10 janvier.

Il s’agit de la troisième plainte dans cette affaire, qui fait l’objet d’une information judiciaire pour « viol » et « tentative de viol » contre l’ancien ministre de 43 ans. Le député de l’Ain, qui bénéficie de la présomption d’innocence, a toujours contesté les accusations dont il fait l’objet.

En mai 2022, Mediapart avait révélé plusieurs témoignages mettant en cause son comportement avec les femmes. L’une d’elles avait porté plainte pour « tentative de viol », déclenchant l’ouverture d’une enquête préliminaire. Un mois après sa nomination comme ministre des solidarités, Damien Abad n’avait pas été reconduit à l’occasion du remaniement.

En juin 2023, le député avait été entendu par les policiers de la brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) et placé en garde à vue. Puis une information judiciaire avait été ouverte, confiée à la juge d’instruction Cécile Meyer-Fabre. 

Margaux (il s’agit de son vrai prénom) avait déjà porté plainte pour « viol » en 2017 contre le député de l’Ain, mais l’enquête avait été classée sans suite, après des investigations peu approfondies. En mai 2022, elle avait témoigné dans Mediapart, y compris dans notre émission.

Jointe ce jeudi, la trentenaire explique que sa décision de s’engager à nouveau dans une procédure judiciaire a été « très difficile » à prendre. « Lorsque j’ai reçu, en juillet, un “avis à victime” de la justice m’invitant à me constituer partie civile, je n’avais pas envie de le faire, et en même temps je n’avais pas envie de ne pas le faire, car il y a un devoir de sororité. Je ne peux pas laisser les deux plaignantes seules, je l’ai vécu, c’est très dur », relate-t-elle à Mediapart.

>Aujourd’hui j’ai un peu d’espoir car je ne suis plus toute seule. Et dans ces affaires, on le sait, il faut être des dizaines pour être entendues.

>Margaux à Mediapart, le 11 janvier 2024.

Elle garde d’ailleurs en mémoire le classement sans suite de sa première plainte. « À l’époque, je me suis complètement effondrée, je ne comprenais pas. Être en colère pendant des années, c’est dur. Aujourd’hui j’ai un peu d’espoir car je ne suis plus toute seule. Et dans ces affaires, on le sait, il faut être des dizaines pour être entendues. »

« Par ailleurs, ce serait une douleur de ne pas me voir reconnaître victime dans le cas où Damien Abad serait condamné dans cette affaire », ajoute-t-elle, précisant qu’elle est aussi en mesure d’affronter financièrement cette procédure puisqu’elle bénéficie de l’aide juridictionnelle.

Le contexte actuel a également joué dans sa décision : « La société est en train de changer, l’aspect systémique est reconnu. On sait aussi que le fait de nous entendre peut faire du bien aux victimes d’autres hommes. »

Des faits remontant à 2011

Cette ancienne militante centriste a rencontré Damien Abad en 2009, lors d’une réunion politique. À l’époque, elle a 22 ans et est vice-présidente des Jeunes démocrates à Paris ; Damien Abad, lui, a 29 ans, et est déjà député européen et président des jeunes du Nouveau Centre. Quelques mois plus tard, l’élu aurait selon elle « commencé à [la] draguer par SMS », puis un « flirt » s’était engagé par SMS.

Leurs échanges, consultés par Mediapart, montrent un jeune homme insistant. À ce moment déjà, Margaux avait été échaudée par plusieurs SMS, dans lesquels l’élu insistait pour avoir une photo de sa poitrine alors qu’elle avait refusé à plusieurs reprises ; il lui demandait qu’elle porte, lors de leur rencontre, sa robe « la plus sexy et décolletée » avec « porte-jarretelles talons aiguilles et dessous en dentelle » ; ou bien il faisait le forcing pour venir chez elle vers minuit et demi alors qu’elle déclinait.

Mais chaque fois, l’élu, voyant sa réaction, rétropédalait en plaidant l’humour, puis la relançait. Elle avait accepté sa proposition de venir chez elle un soir de janvier 2011, en pensant dîner avec lui. Mais il était arrivé après le repas, en raison des vœux du chef de l’État, Nicolas Sarkozy : « Prends des fraises j’apporte le champagne », lui avait-il écrit sur le chemin, réclamant encore la « belle robe », « avec un décolleté ».

« Je ressentais un risque », a indiqué Margaux aux policiers lors de son audition, en 2017. En témoigne le fait qu’elle avait demandé à un ami proche de l’appeler « à des heures régulières pour savoir si tout allait bien », avec « un code » en cas de problème. Ce que ce dernier a confirmé aux enquêteurs et à Mediapart.

Ce soir-là, elle assure avoir dit « plusieurs fois » à Damien Abad qu’elle buvait peu, mais il aurait « insisté » et ils auraient fini toute sa bouteille de champagne. Elle décrit ensuite une relation sexuelle empreinte « d’irrespect, d’injonction et d’insistance », à laquelle elle aurait plusieurs fois essayé de mettre fin, par des « sous-entendus » et stratégies d’évitement.

Elle prétend qu’après un début de relation consentie, l’élu lui aurait imposé une pénétration anale, alors qu’elle avait dit non de manière « affirmée », « à plusieurs reprises », et qu’elle avait arrêté de bouger. « Je lui ai dit qu’il se voyait dans un film porno. Il m’a dit d’être gentille et il continuait », a-t-elle déclaré aux policiers. « Revenir sur ces faits est toujours douloureux, d’autant plus publiquement », expliquait-elle à Mediapart en 2022 (lire son récit complet).

Après cette soirée, les contacts s’étaient interrompus brutalement. Jusqu’à un SMS qu’elle lui avait envoyé cinq mois plus tard : « Il va falloir qu’on parle. À propos de la dernière fois où l’on s’est vus. [...] Ton irrespect, tes pratiques, ton insistance, ton silence après m’ont choquée. Ça fait cinq mois que j’en reste traumatisée. Je ne sais pas quoi faire. » En face, le député avait manifesté de l’incompréhension, puis ajouté : « Je suis vraiment désolé si tu l’as mal pris. » Il évoquait de son côté « une bonne soirée », un rapport consenti et « respectueux », et lui proposait de la revoir « autour d’un café cette fois ». « J’ai trouvé que ce texto était une manière de se couvrir », avait indiqué Margaux aux policiers.

Dès 2011, la militante centriste songe à porter plainte. L’année suivante, elle appelle la ligne d’urgence « SOS viol ». « Deux ou trois fois », elle pousse la porte du commissariat du XVIe arrondissement de Paris. Ce n’est que le 20 février 2012, à 23 h 20, qu’elle parvient enfin à livrer son témoignage à une policière, mais sans confirmer son dépôt de plainte au final. Si la jeune femme hésite, c’est qu’elle ne veut « pas faire de mal » à Damien Abad et qu’elle a peur des conséquences, sur sa carrière notamment. 

Le député l’« impressionnait » par son parcours de jeune premier et son lien avec le chef de l’État, « intimidant ». Elle voyait aussi en lui « un supérieur hiérarchique politique », « une des pistes les plus sérieuses » pour obtenir le poste d’assistante parlementaire qu’elle recherchait à l’époque, a-t-elle dit aux policiers. La jeune femme leur avait détaillé la « contrainte psychologique » qu’aurait exercée Damien Abad sur elle : « On n’est pas obligée d’avoir un couteau sous la gorge pour être contrainte de faire quelque chose. »

Une plainte d’abord classée faute de « preuves suffisantes »

Auditionné à l’époque, Damien Abad avait quant à lui décrit une relation sexuelle « consentie », dont la plaignante aurait été à l’initiative, le déshabillant et le rhabillant – ce qu’il ne pouvait faire seul en raison de son handicap (il souffre d’arthrogrypose, qui atteint la mobilité de ses quatre membres). Il affirmait qu’il n’y avait eu, durant cette soirée, « ni violence, ni agressivité, ni une quelconque contrainte morale », ni « d’insistance, d’irrespect ou de pratiques non consenties ». « Du premier baiser jusqu’à la fin de notre rapport sexuel, rien ne s’est fait et ne pouvait se faire sans sa volonté », assurait-il. S’il savait effectivement que la jeune militante était « à la recherche d’un positionnement dans le monde politique », il avait contesté tout « lien hiérarchique ».

>Du premier baiser jusqu’à la fin de notre rapport sexuel, rien ne s’est fait et ne pouvait se faire sans sa volonté.

>Damien Abad lors de son audition par les policiers, en 2017.

À dix reprises, face aux questions des policiers sur le déroulé de la soirée et sur le SMS dans lequel la plaignante faisait part d’un problème, le député avait répondu ne pas se souvenir. Interrogé sur les « injonctions » sexuelles évoquées par Margaux, il avait reconnu qu’« il y a[vait] peut-être eu des demandes de [sa] part », mais « à aucun moment de contrainte physique ou morale ». Enfin, il avait pointé le calendrier de la plainte, en pleine campagne présidentielle – il était alors le porte-parole du candidat François Fillon.

L’enquête, résumée en trois pages dans le procès-verbal de synthèse, n’avait pas été approfondie. Ni l’entourage de Damien Abad, ni ses assistant·es, ni les cadres ou militant·es de son parti n’ont été auditionnés. La justice n’avait pas non plus mandaté d’expert médical pour établir objectivement ses facultés physiques. La procédure avait été classée sans suite au motif d’une infraction insuffisamment caractérisée, « l’enquête n’ayant pas permis de rassembler des preuves suffisantes ». 

Sept ans plus tard, c’est dans un autre contexte que Margaux dépose plainte : deux autres femmes, qui ont elles aussi témoigné dans Mediapart en 2022, se sont constituées parties civiles : Laëtitia*, une élue centriste qui a porté plainte pour « tentative de viol » ; et Chloé*, qui affirme avoir été violée par Damien Abad après avoir fait un « black-out » en buvant une coupe de champagne offerte par l’élu, en 2010. Toutes deux soupçonnent l’élu de les avoir droguées, ou d’avoir tenté de le faire.

Lors de nos révélations, Damien Abad avait contesté « avec la plus grande fermeté toute accusation de tentative de viol ou d’agression sexuelle » et promis une réplique à ces « accusations mensongères et scandaleuses ». Il avait annoncé une plainte en dénonciation calomnieuse à l’encontre de Laëtitia, la première plaignante.

Auprès de Mediapart, il avait soutenu que la maladie congénitale dont il souffrait ne lui permettrait pas d’effectuer certains gestes. Il nous avait par ailleurs assuré que *« les relations sexuelles qu’[il a] pu avoir ont toujours reposé sur le principe du consentement mutuel »-. 

En juin 2023, lors de l’ouverture de l’information judiciaire le visant, l’ancien ministre avait demandé à « être entendu rapidement par le magistrat instructeur afin de se défendre face à des accusations ignobles, qu’il conteste fermement ».

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