La start-up Alan, entreprise chouchoutée par le chef de l’État, va fournir la complémentaire santé des agents de ces institutions symboliques. Les mutuelles classiques ont perdu ces marchés au profit…
Morceaux intéréssant :
Soudainement, on mesure l’onde de choc de la réforme de la protection sociale complémentaire (PSC) entrée en vigueur par un décret pris le 22 avril 2022, mais à laquelle pas grand monde n’avait pris garde. Jusque-là, les fonctionnaires adhéraient individuellement à la mutuelle de leur choix. Mais, par des traditions sociales bien installées, le système consolidait les grandes mutuelles historiques [...]Mais avec la réforme de 2022, tout a changé. Au plus tard à compter du 1er janvier 2026, les 5,5 millions de fonctionnaires français (État, collectivités territoriales, hôpitaux) devront être couverts par le biais non pas d’une adhésion individuelle mais par celui d’un contrat collectif. En somme, le système public a été aligné sur le système privé.
es succès ont surpris les spécialistes du secteur car il est de notoriété publique que le modèle économique du néo-assureur est fragile et que sa pérennité n’est pas assurée. Le fort développement de la société a en effet généré des pertes comptables très importantes. Celles-ci ont ainsi atteint 72 millions d’euros en 2022, puis 59 millions d’euros en 2023. Plus largement, les comptes font état au niveau du groupe Alan de fonds propres libres de 191,7 millions d’euros, pour des capitax « levés » (capital social et prime d’émission lors des levées de fonds) de 441,6 millions d’euros, soit une perte cumulée sur sept ans (2017-2023) de l’ordre de 250 millions d’euros. [...]En clair, plus le groupe accumule les pertes, plus il doit y faire face en multipliant les levées de fonds.
Y a un truc qui me parait dingue : ma société paie Alan 50 € / mois. Une connaissance fonctionnaire me parle d'un paiement futur de sa part de 90 € / mois.